12 L’ Hôtel de Région | Sauvegarder Meriadeck

BORDEAUX MERIADECK – HOTEL DE REGION

1 IDENTITE DU BÂTIMENT OU DE L’ENSEMBLE

Nom usuel du bâtiment : Hôtel de Région – La Région.

Variante du nom : Conseil Régional d’Aquitaine

Numéro et nom de la rue : 14, rue François de Sourdis – îlot 3

Ville : Bordeaux 33000

Pays : France

PROPRIETAIRE ACTUEL

Nom : Conseil Régional d’Aquitaine

Adresse : 14, rue François de Sourdis, 33000 Bordeaux

Téléphone : 05 57 57 80 00

ETAT DE PROTECTION

Type : Situé dans le périmètre de la ville de Bordeaux inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO

Date : 2007

Type : Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux-Métropole

Date : 2006, modifié en 2014 – fiche 9029- PLU décembre 2016

ORGANISME RESPONSABLE DE LA PROTECTION

Nom : Ville de Bordeaux

Adresse : Hôtel de Ville, Place Pey-Berland – 33000 Bordeaux

Téléphone : 05 56 10 20 30

2 HISTOIRE DU BÂTIMENT

Commande 11 juillet 1984

Architectes PERRIER S.A., Société Bordelaise d’Architecture

Autres architectes et intervenants G. Lechêne, P. Claudel, M. Maydieu

Ingénieurs SECOTRAP

Contractants Région Aquitaine

CHRONOLOGIE

Date du concours 1984

Date de la commande 1984

Période de conception 1984/1987

Durée du chantier : 2 avril 1985 – 1 juillet 1987

Inauguration 9 janvier 1988

ETAT ACTUEL DU BÂTIMENT

Usage

Le bâtiment contient les bureaux du personnel et des élus, des salles de réunions, des amphithéâtres, un restaurant d’entreprise et une cafétéria. Les logements prévus initialement ont été supprimés en 1987.

Il accueille du public et son gigantesque hall permet de recevoir des expositions.

Etat du bâtiment

Excellent

Résumé des restaurations et des autres travaux conduits, avec les dates correspondantes

Réalisation d’une extension entre le bâtiment et la dalle.

Réalisation d’une structure bois sur l’un des atriums, par Chidiac Associés et Architectes, Freddy Charrier, Paysagiste.

2018 : restructuration de l’entrée.

3 DESCRIPTION DU BÂTIMENT

L’Hôtel de Région se situe en lisière du quartier, le long de la rue François de Sourdis, face au Cimetière de la Chartreuse.

A l’image des derniers bâtiments construits en fin d’opération de la Rénovation du Quartier de l’Hôtel de Ville, l’Hôtel de Région ne respecte pas le cahier des charges jusqu’alors imposé à chaque construction dans le quartier: pas de plan en croix ou autres surélévations du rez-de-dalle pour dégager des vues (« taille de guêpe »), pas plus que de lien visible avec la dalle : le bâtiment est « assis sur la dalle » puisque sa partie arrière est située sur un point plus haut que la façade mais cela n’est pas visible de l’extérieur puisque le bâtiment ne présente pas d’entrée par la dalle. Seul l’intérieur avec son grand escalier rend lisible la différence de niveaux. En revanche, la hauteur du bâtiment et sa palette de matériaux s’inscrit dans la continuité du reste du quartier.

L’Hôtel de Région est un colossal parallélépipède de verre, aux reflets verts, d’une trentaine de mètres de hauteur, pris dans un péristyle de piliers en béton à tambours de section triangulaire.

Le bâtiment ne s’ouvre que sur la rue François de Sourdis, aucun accès n’est aménagé sur la dalle. A l’arrière du bâtiment, des bassins séparent physiquement l’immeuble de la dalle. Une étrange extension (à l’aspect d’architecture éphémère), en cassette métal, comble une partie de ce vide entre le bâtiment et la dalle. L’arrière du bâtiment, peu esthétique, ne fait l’objet d’aucun entretien et l’allée en dalles de travertin qui le borde au sud et le sépare de la trésorerie générale est très détériorée par le stationnement sauvage des personnels et divers intervenants. Le bâtiment borde la partie Est de la terrasse Köenig dont les bassins en cascades et le sol ont été entièrement dévastés par les skateurs.

En 20219, une fresque vient recouvrir les murs détériorés et l’espace est aménagé en 2020 pour les skaters.

Aucun entretien n’est fait non plus des puits de jour des installations sportives situées sous cette terrasse : les grandes structures en carreaux de terre cuite bleue de J.Willerval sont à l’abandon.

Le bâtiment s’organise autour de 2 patios et de la salle du conseil, objet rond posé au centre de la composition. Le visiteur qui pénètre dans le bâtiment, est amené progressivement d’un espace bas au plafond très travaillé, vers une fontaine en pierre éclairé par l’un des atriums, le long d’un parcours qui le fera monter de la rue vers la lumière.

A l’étage de la Salle du Conseil, un large espace pour les élus est aménagé, qui regarde vers l’intérieur du quartier, seul véritable lien entre le bâtiment et la dalle.

Le bâtiment se compose de 17 373 m² de bureaux, salles de réunion, bibliothèque, cuisines, salle à manger, dont une réservée aux élus.

Le bâtiment possède 2 niveaux de stationnement sous-terrain, pour 235 places fermées au public. Il culmine à 40,48 m NGF.

Hôtel de Région ; plan de situation 1984

4 RAISONS JUSTIFIANT LA SELECTION EN TANT QUE BÂTIMENT DE VALEUR REMARQUABLE ET UNIVERSELLE

1 – appréciation technique

Une étude a été faite avant sa construction pour vérifier les différences de hauteurs entre les bâtiments existants (dont certains sont classés comme l’église Saint Bruno) et le nouveau bâtiment, ainsi que pour mesurer l’impact de la nouvelle construction dans un environnement ancien.

Hôtel de la Région : permis de construire 1984

Hôtel de la Région – étude d’insertion 1984

Hôtel de Région :Plan du rez-de-chaussée 1984

Hôtel de la Région – plan d’ensemble 1984

2 – appréciation sociale

Ce bâtiment est issu de la politique de centralisation, avec l’émergence des Métropoles d’Equilibre. Il est donc un des éléments fondamentaux du quartier Mériadeck, pôle administratif de la région.

En revanche, lors de sa réalisation, de nombreuses critiques furent émises quant au classicisme du bâtiment, construit au sein d’un quartier aux ambitions plus modernes.

De nombreuses expositions sont organisées dans le hall de l’immeuble, créant une activité plus étendue que le simple fonctionnement du bâtiment.

3 – appréciation artistique et esthétique

L’architecture du bâtiment est résolument monumentale et emprunte au classicisme.

Le dessin et la hauteur des piliers de son péristyle allègent quelque peu la composition, mais l’inspiration du Palais des Congrès du Kremlin (Moscou 1961) reste très lisible.

Les aménagements intérieurs, bien qu’eux même très monumentaux, apportent une complexité inattendue en comparaison de son enveloppe extérieure.

Il est regrettable que les grands parvis situés devant le bâtiment sur la rue François de Sourdis, prévus à la construction pour accentuer l’aspect majestueux des colonnades, ne servent plus aujourd’hui qu’au stationnement des véhicules de fonction des personnels.