BORDEAUX MERIADECK – LA POSTE
1 IDENTITE DU BÂTIMENT OU DE L’ENSEMBLE
Nom usuel du bâtiment : LES CHEQUES POSTAUX -LA POSTE
Variante du nom : RECETTE PRINCIPALE DES PTT.
Numéro et nom de la rue : 36, rue du Château d’Eau – îlot 1 – KA 13.
Ville : Bordeaux 33000
PROPRIETAIRE ACTUEL
Nom : La Poste
Adresse : 36, rue du Château d’Eau 33000 Bordeaux
Téléphone : 3631
ETAT DE PROTECTION
Type : situé dans le périmètre classé inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO
Date : 2007
Type : Plan Local d’Urbanisme de Bordeaux-Métropole.
Date : 2006, modifié en 2014 – fiche B9029 – PLU décembre 2016
ORGANISME RESPONSABLE DE LA PROTECTION
Nom : Ville de Bordeaux
Adresse : Hôtel de Ville, place Pey-Berland 33000 Bordeaux
Téléphone : 05 56 10 20 30
2 HISTOIRE DU BÂTIMENT
Commande
1966 : demande de la recette principale-centre des chèques de Bordeaux de construire un nouveau bâtiment pour transférer les services de la rue du Palais Galien.
La construction ne nécessite pas à cette époque de permis de construire, les ministères bénéficiant de l’arrêté du 11 avril 1962 qui les en dispense.
Architectes
Ch. Cauly, architecte régional des PTT – Albert Grégoire, architecte national des PTT
Autres architectes et intervenants
Direction Régionale des P & T
L’architecte conseil de la ville donnera un avis favorable et suggèrera, dans un courrier adressé au Directeur du centre, d’écrire au Maire (J. Chaban-Delmas) pour lui faire part de ce projet qui « s’inscrit dans le projet de rénovation du quartier ».
Les architectes en 1966 prennent le parti d’une construction de 45,10 m NGF sur dalle (14,50 m NGF). Le bâtiment ne présente pas de forme en croix mais il offre la particularité caractéristique des bâtiments construits suivant le plan J. Willerval, la taille de guêpe. La partie ouverte au public est surélévée par rapport à la rue ce qui a permis son insertion dans la dalle et en conséquence dans le plan d’urbanisme de J. Royer (1963). Voisin direct des Jardins de Gambetta, il fait aujourd’hui totalement partie de cet ensemble. Un escalier monumental et une rampe pour personnes handicapées sont ajoutés dans les années 1990 à l’angle de la rue Georges Bonnac et de la rue du Château d’Eau, confirmant le bâtiment dans sa volonté de faire partie des constructions sur dalle.
CHRONOLOGIE
Date de la commande 1965
Durée du chantier 1965 – 1971
Inauguration 1971
ETAT ACTUEL DU BÂTIMENT
Usage
Bureaux de la Recette Principale et services postaux, accueil du public, banque postale.
Etat du bâtiment
Bon.
Grosse restauration en 1999, bon entretien général
Résumé des restaurations et des autres travaux conduits, avec les dates correspondantes
1969: le bâtiment est rattaché à la dalle.
1999: modernisation des façades par l’agence bordelaise Lacrouts et Massicot. La taille de guêpe est conservée.
Ajouts d’édicules sur le toit (drycoolers) et agrandissement des parkings pour un total de 205 places.
Création du grand escalier desservant le parvis principal. Couverture des façades de plaques de pierre dure et de verre vertes et blanches. Modernisation du patio. Création de la rampe d’accès pour personnes handicapées
2005: fin des travaux.
2015 – 2019 : nouveaux travaux de modernisation des installations techniques de ventilation
3 DESCRIPTION DU BÂTIMENT
Le bâtiment est implanté sur un terrain de 6200 m2. A la construction, une bande périphérique de 2000 m2 doit être laissée sur toute la façade. Sur la partie Est, la bande servira à la desserte des autobus.
A la construction de la Poste en 1968, la distribution électrique, les réseaux des fluides et les canalisations sont installés par les ingénieurs de la Poste pour les besoins du bâtiment et il ne sera plus possible de les modifier pour les adapter aux plans du quartier Mériadeck. Les plans de circulation et de distribution des fluides devront donc être modifiés en tenant compte de ceux de la nouvelle construction.
La construction se poursuivra donc suivant les plans d’origine mais les architectes procèderont à des ajustements pour intégrer le bâtiment dans le quartier moderne.
Les sous-sols abritent les véhicules de service, les locaux professionnels techniques et les messageries.
Le débord de dalle autour du bâtiment est soutenu par une série de poteaux en béton banché à la planche, de section en losange, s’évasant vers la base, et couronné par une console en béton. Ainsi, l’espace sous-dalle, dévolu aux entrées techniques, est structuré par un péristyle brutaliste de béton, délimitant une zone tampon entre le bâtiment et la rue, cas unique dans le quartier.
Le rez-de-chaussée, futur rez-de-dalle, est aménagé pour les services accueillant le public, les étages étant réservés aux chèques postaux, à la banque postale, au restaurant d’entreprise et à l’appartement de fonction du receveur principal.
Après la restructuration de 1999, le bâtiment a perdu son aspect austère: le revêtement en plaques blanches et colorées en vert vient éclairer la façade. Avec l’élargissement de escalier en façade, l’accueil a gagné en visibilité et en luminosité. Le patio est maintenu et visible par les clients et l’escalier d’accès largement ouvert sur le parvis permet d’augmenter la lisibilité du bâtiment depuis la rue du Château d’Eau
Le bâtiment présente dans ses angles des porte-à-faux qui évoquent les tailles de guêpe des autres constructions du quartier moderne. Il a gardé sur sa partie basse les vitres réfléchissantes qui renvoient les images des bâtiments environnants.
En 1969, la dalle des Jardins de Gambetta est en construction et elle vient raccorder la poste à l’îlot 1 en 1980.
4 RAISONS JUSTIFIANT LA SELECTION EN TANT QUE BÂTIMENT DE VALEUR REMARQUABLE ET UNIVERSELLE
appréciation sociale
Le bâtiment a une grande importance sociale: la poste reste un lieu indispensable dans la vie locale et est une animation pour le quartier.
appréciation artistique et esthétique
Les travaux de 1999 n’ont pas été appréciés par les services de l’urbanisme de la Ville, mais ils ont redonné au bâtiment un aspect plus convivial sur l’entrée principale. Le reste du bâtiment est totalement fermé et les bureaux masqués. Il possède un patio visible par les utilisateurs, modernisé mais conservé. Le bâtiment reste malgré tout représentatif d’une architecture qui se voulait essentiellement fonctionnelle dans les années 60.
arguments sur le statut canonique (local, national, international)
Premier exemple de construction sur dalle et offrant la taille de guêpe dans le quartier.
Le bâtiment, par sa position vers la ville ancienne, entre le cours d’Albret (ou sa continuité) et la rue Georges Bonnac, fait office de rotule, et constitue une entrée au quartier, notamment par son large accès à la dalle.
L’architecture choisie a permis au moment de la rénovation du quartier de l’hôtel de ville de rattacher le bâtiment à la dalle dont il fait totalement partie aujourd’hui.
évaluation du bâtiment en tant qu’édifice de référence dans l’histoire de l’architecture, en relation avec des édifices comparables :
Le bâtiment s’inscrit dans le plan Royer sur dalle et est aujourd’hui intégré au quartier Mériadeck.
5 DOCUMENTATION / ARCHIVES
Archives écrites, correspondances, etc…
Archives Municipales de la ville de Bordeaux
Plan d’Urbanisme de détail du quartier Mériadeck 1968, Ministère de l’Equipement
Fonds moderne des archives 538 O 1 ; 1 W 54
Correspondance : échange de correspondances en 1959 entre les services de la ville et le ministère des postes et télécommunications pour avertir de la construction du bâtiment.
PC 99 Z 1051du 28 juin 1999
PC 99 Z 1051 A de juillet 2005 : modification des locaux internes et modernisation des façades. Ce dernier n’a servi qu’à « régulariser » les modifications déjà effectuées (document PC 22/07/2005)
Archives municipales : correspondances attachées au permis donnant les noms des architectes : J.B. Lacrouts et A. Rodriguez (GIE Sud-Ouest archis) – C. Marty.
Début des travaux : 1999 – fin 23 mars 2005.
Journal Sud-Ouest : articles de presse du 19 Août 1965
Photo Sud-Ouest 19 aout 1965.
Photographies et dessins récents
La Poste : archives municipales de la ville de Bordeaux
La Poste : photographies Sauvegarder Mériadeck